Sophie Kanza est née le 8 février 1940 à Kinshasa de parents originaires du Kongo Central (Bas-Congo). Elle est sixième d’une fratrie de sept enfants.
Elle est la fille de Mbuta Daniel Kanza (l’un des pères de l’Indépendance congolaise et premier gouverneur noir de la ville de Kinshasa), et d’Elisabeth Mansangaza. D’autres membres de sa fratrie se feront également connaitre pour divers accomplissements.
Elle fait la majeure partie de ses études primaires et secondaires à Brazzaville, au Congo Français. Lors de l’indépendance du Congo, elle est la seule femme congolaise à avoir suivi une scolarité secondaire. En 1964, elle devient la première femme congolaise à être diplômée de l’université, après avoir obtenu un diplôme de sociologie à l’université de Genève. Elle va y travailler comme assistante au département de sociologie jusqu’en 1966. Elle reprendra ses études de 1973 à 1976 à l’Université de Harvard et sortira avec une maîtrise et un doctorat en sociologie.
Après ses fonctions de minitre, elle occupe différents postes aux Nations Unies. En 1998, suite à un accident de voiture, elle devient paraplégique et quitte son poste à l’UNESCO pour se consacrer à la défense des droits des handicapés à l’étranger. Le parcours de Sophie a marqué beaucoup d’esprits et en a inspiré plusieurs.
Le 7 juillet 2004, elle est portée au panthéon de l’histoire congolais (RDC), devenant ainsi l’une des premières femmes à avoir droit à cet honneur. Son buste est exposé dans la galerie de la mémoire.
Le Cercle Sophie Kanza, baptisé en son honneur, est une association de femmes professeures du Congo.
En 2020, lors de la procédure pour rebaptiser le tunnel Léopold II à Bruxelles, pour symboliquement renforcer la place des femmes dans l’espace public, son nom figure parmi les dix femmes d’exception plébiscitées par le comité d’organisation (sur 13 000 propositions).
Sophie Kanza meurt d’un arrêt cardiaque le 2 avril 1999 (à 59 ans) à Kinshasa.